Venez visiter la ferme musée du
pays horloger, pour vous imprégner de la vie quotidienne de nos
ancêtres.
|
Grand'Combe-Chateleu
reste la capitale des fermes
comtoises. En effet, l'architecture locale préservée se
caractérise encore par la présence de 78 fermes à tué.
Immense, la ferme comtoise se
construisait sur 3 ans. La 1ère
année, les paysans-bucherons abattaient les sapins et les épicéas en
vieille lune de novembre, quand la sève était tombée. Plus de 300
arbres
étaient nécessaires au gros oeuvre. Les bois séchaient durant l'hiver
avant d'être débités. La 2ème
année, on
creusait avec les voisins la citerne. Ensuite, on levait la charpente à
colonnes, il fallait plus de 30 personnes pour tirer sur les cordes
afin de monter cette colossale ossature. Ainsi, la toiture reposait
davantage sur les poteaux que sur les murs. La charpente était ensuite
recouverte de son toit en tavaillons. La 3éme
année, on maçonnait les murs du rez de chaussée en pierre. Les lambris
de la façade "la lambrechure" étaient cloués. Ces planches étaient
passées au purin pour assurer leur longévité et leur résistance aux
écarts de températures. Des étroites fenêtres ne
s'ouvraient que
sur la façade orientée au sud-est. Les grandes baies vitrées auraient
fait rire nos anciens. Ils passaient des heures à l'extérieur, aux
champs, au jardin, en forêt, aussi se confinaient-ils, la nuit et la
mauvaise saison venue, avec un sentiment d'indicible confort. Les
travaux de finition : le tué "la grande cheminée conique", le four à
pain, le poêle "lieu le plus chaud et le plus lumineux" s'achevaient la
3ème année.
|